La hausse du prix des légumes importés profite aux agriculteurs d’ici
AGRICULTURE – Les choux-fleurs de la Californie vendus 7,99$ en décembre et janvier dernier ont favorisé la vente des légumes d’hiver produits au Québec.
Deux raisons expliquent la hausse du prix de certains légumes, dont le chou-fleur, le brocoli, le céleri et les poivrons: la baisse de la valeur du dollar canadien de même que des inondations en Californie et au Mexique d’où la majorité de ces légumes proviennent, explique André Plante, directeur général de l’Association des producteurs maraîchers du Québec.
Cette hausse de prix a eu pour effet d’amener les consommateurs à choisir des légumes plus abordables, dont les légumes d’hiver comme les betteraves, les navets ou encore les choux. «Les producteurs de carottes ont presque tout vidé leurs entrepôts», explique M. Plante.
Cet accroissement de la demande pour les légumes d’hiver québécois en a aussi fait augmenter le prix. «En janvier, il y a eu un boom, dit M. Plante. Les producteurs québécois ont eu de super bons prix et ont vendu de gros volumes.»
Oignons
Même constat chez Vegco, une entreprise basée à Sherrington qui regroupe 14 agriculteurs. Ceux-ci produisent différents légumes, dont des carottes, des betteraves et du panais, mais principalement des oignons jaunes.
«On a remarqué une augmentation de la demande en décembre et en janvier, mais c’est revenu à la normale en février, explique Annie Riendeau, représentante aux ventes chez Vegco. La demande était très forte, donc les prix ont augmenté d’environ 10%.»
À peu près 60% de leur production est destinée aux grandes chaînes d’alimentation du Québec, tandis que 40% de leurs légumes sont exportés vers la côte est des États-Unis.
La faiblesse du dollar canadien a favorisé l’exportation de leurs produits vers les voisins du sud, mais pas de manière exceptionnelle. «Nos ventes aux États-Unis sont meilleures, mais on a déjà eu d’aussi bonnes saisons même quand le taux de change n’était pas aussi bas, explique Mme Riendeau. Il y a certaines années où les États-Unis avaient moins d’oignons. Ce qui influence le plus la demande et le prix, ce sont les conditions météorologiques.»