La MRC des Jardins-de-Napierville se dote d’une Politique culturelle et du patrimoine

Le 13 mars dernier, les maires de la MRC des Jardins-de-Napierville lançaient officiellement la toute nouvelle « Politique culturelle et du patrimoine » pour son territoire.

Réalisée en partenariat avec la Conférence régionale des élus (CRÉ) Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, cette politique est le résultat d’une vaste consultation entre les représentants municipaux, le CLD des Jardins-de-Napierville, l’ensemble du milieu culturel, et des citoyens de la MRC.

Cette démarche a permis de dresser un portrait culturel régional, incluant un diagnostic sur l’état de la culture dans la région, d’élaborer une politique énonçant les orientations générales que la MRC devrait privilégier, et de mettre au point un plan d’action identifiant les activités à mettre en œuvre afin d’atteindre les objectifs énoncés dans la politique culturelle au cours des trois années suivant son adoption.

La situation actuelle

Comme on pouvait s’y attendre, la démarche a montré que la région possède plusieurs atouts mais qu’il y a aussi des lacunes. Il y a beaucoup d’artistes et d’artisans de talent dans la MRC. C’est un bel actif. Aussi, au fil des anniversaires de fondation de municipalités, celles-ci ont publié de beaux ouvrages relatant leur histoire. Il y a des organismes culturels comme Le Racont’Arts. Il y a aussi la Société d’Histoire des XI. Il y a des activités culturelles organisées par les municipalités, le Parc régional à Saint-Bernard, les écoles, les bibliothèques municipales, et le CLD

Au plan des lacunes, on constate que les artistes disposent de peu de vitrines pour rencontrer le public, que les occasions de pratique culturelle sur le territoire sont limitées, que les enfants ont peu d’occasions d’être initiés aux arts et à la culture, que les artistes, les bénévoles et les organisations impliqués dans la vie culturelle régionale sont peu nombreux, que la promotion des artistes régionaux est limitée et que les municipalités de la MRC comptent peu de ressources pour soutenir la vie culturelle.

Les orientations

Pour enrichir les atouts et pour combler les lacunes, la Politique se déploie sur quatre orientations. En premier lieu, on identifie « l’information, la consultation et la concertation » afin d’améliorer la circulation de l’information et l’intégration des différents acteurs dans le développement culturel. La deuxième orientation est celle des « lieux de pratique et de diffusion », qui implique de rendre accessibles des espaces où tous pourront s’épanouir et développer leur potentiel.

La troisième orientation est axée autour du « soutien », ce qui fait référence au support technique et de scène, ainsi que l’accompagnement et l’exploration de la mise en place d’ententes de contribution avec les différents partenaires financiers.

Enfin, la quatrième orientation vise la « promotion et la mise en valeur de stratégies et d’outils » afin de promouvoir une vie culturelle riche, notamment la promotion des artistes, des artisans, des organismes et des activités culturelles par la MRC, par les municipalités et par le milieu lui-même.

Un projet collectif

Le préfet de la MRC, le maire du Canton d’Hemmingford, Paul Viau, était très fier de présenter cette nouvelle politique culturelle. « Nous visons à améliorer la qualité de vie des résidents du territoire, à mettre en valeur nos artistes et nos artisans et à enrichir notre vie culturelle. Nous sommes déterminés à donner à la culture et au patrimoine toute la place qui leur reviennent ».

Par le biais de son attaché politique Gilles Bigras, le député provincial de Huntingdon, Stéphane Billette a déclaré qu’il était très heureux de l’adoption de cette politique. « C’est en travaillant tous ensemble qu’on enrichit notre vie collective. La culture est fondamentale à l’épanouissement d’un peuple et je serai toujours disponible pour aider à favoriser le développement de la vie culturelle sur notre territoire ».

Notons que la MRC a embauché une agente de développement, Ariane Filion, pour la mise en œuvre de la Politique culturelle et du patrimoine. Elle va travailler avec tous les acteurs impliqués, que ce soit la MRC, les municipalités, les gouvernements provincial et fédéral, les organismes culturels et les citoyens pour concrétiser cette politique. Un beau défi en perspective, stimulant et enrichissant.