L’église Saint-Cyprien restaurée

ARCHITECTURE – Des travaux de maçonnerie d’une valeur de près de 15 000$ sont en cours sur la façade de l’église Saint-Cyprien, à Napierville, qui menaçait de s’effondrer.

Ce sont des employés de l’entreprise Bell mobilité qui ont aperçu les fissures dans le mortier et le gonflement de la pierre lorsqu’ils ont installé une antenne cellulaire dans le clocher, le printemps dernier.  «Il y a un ventre de bœuf dans la maçonnerie à 65 pieds dans les airs, explique Bertrand Boire, président de l’Association de Fabrique de la paroisse Saint-Cyprien.  Des oiseaux ont fait leur nid derrière et il y avait un danger d’effondrement.»

Travaux spécialisés

M. Boire a fait appel à un spécialiste en la matière, Marc Bernard, qui cumule plus de 20 ans d’expérience dans la restauration de bâtiments patrimoniaux et qui vient tout juste de démarrer son entreprise à Napierville, Maçonnerie française BMB.  Originaire de France, M. Bernard a restauré de nombreuses églises et maisons plusieurs fois centenaires.  Il a notamment restauré un château construit vers 1689. 

«Les églises que j’ai retrouvées au Québec ressemblent étrangement aux églises de France, explique M. Bernard.  Elles sont faites de pierres calcaires taillées mélangées avec des pierres des champs.»  Seule différence notable, en France, on utilise davantage la chaux dans le mortier.  «Le ciment ici a une moins forte consistance qu’en France, explique-t-il.  Je le mélange avec de la colle pour que le mortier respire.»  

Levée de fonds

Comme chaque année, un souper spaghetti sera organisé, le 26 octobre, au centre communautaire de Napierville, pour amasser des fonds au profit de la Fabrique.  Bon an mal an, cet événement permet d’amasser près de 10 000$.  Les billets sont en vente au presbytère ou au 450-245-3329.

Église Saint-Cyprien de Napierville

L’église de Napierville a été construite entre 1887 et 1889, par les architectes Albert Mesnard et Maurice Perreault.  L’orgue, construit par J.E. Pépin, a été installé en 1908 et restauré en 1961.  La valeur patrimoniale de ce lieu de culte a été cotée «Supérieure (C)», par le Conseil du patrimoine religieux du Québec qui, à partir de 2003, a évalué la valeur patrimoniale de tous les lieux de culture construits entre 1945 et 1975, au Québec.  Les cotes vont de «Faible (E)» à «Incontournable (A)».