Les refuges pour animaux débordent de chatons

ANIMAUX – Déjà aux prises avec des problèmes de surpopulation, voilà que les refuges doivent composer avec l’arrivée massive de chatons en cette période printanière.

Le problème est récurrent d’une année à l’autre, mais cette fois, l’espace et les bonnes âmes commencent à manquer pour accueillir ces petits réfugiés.

«Depuis deux semaines à un mois, nous en recevons beaucoup, commente Christina Williamson, directrice du Refuge A.M.R. Ce sont des chatons en très bas âges. Ils ont besoin d’aide et de soutien à leur développement.»

Même son de cloche à la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux de la Montérégie.

«Nous recevons des appels tous les jours. Les gens ne savent pas quoi faire. Nous avons même eu une dame qui a trouvé des chatons dans une poubelle», commente la directrice générale, Linda Robertson.

Le Refuge A.M.R a eu jusqu’à 30 petites bêtes non sevrées à nourrir simultanément. Un travail d’envergure pour les employés qui doivent leur donner le biberon.

«Certains chatons peuvent manger de la nourriture molle rapidement, mais ils sont très jeunes pour avoir perdu leur maman», souligne Mme Williamson, dont l’établissement de Saint-Constant s’occupe du contrôle des animaux sur plusieurs villes du territoire.

«Ces chatons sont souvent trop jeunes pour être gardés dans les refuges. Ils sont à risques d’attraper des maladies», renchérit Mme Robertson.

Aide

Comme il n’est pas question d’abandonner ces nouveaux nés, les établissements cherchent des familles d’accueil temporaires. C’est pourquoi le refuge A.M.R a organisé un premier shower de chatons, le 28 mai. L’événement visait à présenter les pensionnaires, recueillir des dons et trouver des bénévoles. Des dizaines de personnes ont participé à l’activité.

«Nous cherchons des gens qui peuvent les garder un mois à six semaines. C’est vraiment à court terme. Les bébés ont du temps pour recevoir leurs vaccins et ils reviennent au refuge pour la stérilisation et l’adoption», explique Christina Williamson.

Tous les frais sont couverts pour les maîtres d’adoption.

«Nous cherchons toujours des foyers d’accueil, mentionne Linda Robertson, dont l’établissement se trouve à Sainte-Angèle-de-Monnoir. Nous ne voulons pas que les bébés tombent malades.»

Prévention

Pour éviter d’en avoir plein les bras au printemps, les responsables souhaitent l’implantation de programmes de stérilisation dans les municipalités.

«Toutes les villes devraient l’envisager, estime Christina Williamson. Il y en a un à Brossard et c’est l’endroit où nous recevons le moins d’appels pour les chatons.»

«Il pourrait aussi y avoir des cliniques mobiles. Cela pourrait être un programme intéressant pour le gouvernement», ajoute Linda Robertson.

Pour obtenir de l’information sur les programmes et devenir famille d’accueil, il suffit de visiter les sites Web des organisations respectives.

Orphelins, vraiment?

Les citoyens qui trouvent des bébés chats devraient patienter avant de les recueillir, à moins que leur vie soit en danger.

«Il ne s’agit pas toujours d’orphelins. Parfois, la mère est simplement allée se nourrir. Il est toujours mieux d’attendre quelques heures», recommande Christina Williamson.