L’Hôpital du Haut-Richelieu entre dans le 21e siècle

SANTÉ – L’Hôpital du Haut-Richelieu a reçu de la visite rare cette semaine. Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, est venu en personne inaugurer l’agrandissement majeur, le 25 avril. Il reste cependant des travaux à compléter. Le bloc opératoire, les soins intensifs et l’urgence recevront tour à tour leurs premiers patients à compter de la mi-mai.

La luminosité des lieux nous frappe dès notre entrée dans l’urgence toute neuve, sur la rue McMillan. Les fenêtres immenses lui donnent un air futuriste. Adieu, salle d’attente vétuste, blafarde et sans fenêtres de l’urgence actuelle. Nous voici bel et bien dans un hôpital du 21e siècle.

«Je vais vous dire une chose. Les soins, ça se donne dans un environnement physique avec des infrastructures qui ont une qualité sur les soins. Ce n’est pas secondaire, insiste M. Barrette. À Saint-Jean-sur-Richelieu, c’était nécessaire et mérité.»

Le bloc opératoire entrera en fonction le premier. Ici, les patients seront soignés dans des espaces à la fine pointe de la technologie. Les travaux ont aussi permis l’achat d’un nouvel appareil de tomodensitométrie (scan), de systèmes d’intégration vidéo, ainsi que de moteurs lève-patients sur rail.

Haut calibre

Avec ce bloc opératoire neuf, l’Hôpital du Haut-Richelieu peut se vanter d’être de calibre universitaire, clame le ministre de la Santé. «C’est une entité moderne pour que sa productivité soit au maximum. D’ailleurs, elle ne cesse d’augmenter. Bientôt, tout le monde pourra se faire opérer ici en moins de six mois», assure-t-il.

Le temps que les travaux soient terminés, le personnel continuera de se servir de l’ancienne salle de réveil. En entrant dans le département, la première salle de chirurgie sera réservée aux cas urgents ainsi qu’aux césariennes. Les autres sont équipées pour répondre à tous les types de chirurgie pratiqués à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Le deuxième étage sera partagé avec l’unité des soins intensifs, maintenant composée de 18 chambres séparées. Tout un contraste avec le département existant où l’espace fait cruellement défaut.

On s’est inspiré des pratiques les plus modernes pour faciliter le rétablissement et la mobilité. Comme à l’urgence, la lumière naturelle est omniprésente. De plus, les patients pourront se lever de leur lit avec de l’aide, même s’ils sont intubés.

Urgence

L’urgence sera la dernière des trois sections à être fonctionnelle. Son aménagement n’a rien à voir avec celle qui est utilisée depuis 40 ans.

Plus question de voir les ambulances arriver dans le brouhaha de la salle d’attente. La clientèle ambulatoire et les patients sur civière utiliseront chacun une entrée différente.

Dans la salle d’attente, les sièges de couleur, au design comparable à ceux qu’on retrouve dans les aéroports, ne sont pas le fruit d’un caprice esthétique. Les rouges seront réservés à l’aire de triage, les jaunes pour les patients qui doivent voir l’infirmière de façon prioritaire, et les bleus pour les autres en attente de voir un médecin. Plus loin, d’autres sièges sont réservés aux visiteurs qui nécessitent un suivi.

Les spécialistes disposeront de 11 salles d’examen. De l’autre côté, une très vaste salle de réanimation pourra accueillir jusqu’à quatre patients en même temps. L’aire des civières divisée en deux sections accueillera quant à elle 37 patients. Ce ne sera pas davantage que dans les locaux existants, sauf que l’espace est trois fois plus grand qu’avant.

Troisième étage

Que dire du troisième étage que devaient occuper au complet les laboratoires? «Ah, le fameux troisième étage! Le projet Optilab est la meilleure chose qui soit arrivée à l’Hôpital du Haut-Richelieu, soutient Gaétan Barrette. Ça vient de libérer des espaces qu’on pourrait utiliser pour le centre mère-enfant, un projet clinique à l’étude au ministère. C’est une opportunité générée par une saine gestion des laboratoires.»

Le ministre de la Santé parle encore du centre mère-enfant au conditionnel. Ce n’est pas un hasard. Un projet comme celui-là doit franchir plusieurs étapes avant son annonce officielle, prévient-il. On nous a néanmoins laissé entendre que la volonté y était pour que cet espace ne demeure pas vacant encore longtemps.

Réalisés au coût de 105,5 M$, les travaux permettront d’aménager la chirurgie d’un jour incluant 20 civières, le secteur administratif du bloc opératoire ainsi que d’autres services cliniques dans les espaces vacants.