Mégane relève le Défi têtes rassées
Mégane Leclerc, une jeune élève de secondaire 1, qui avaient de beaux longs cheveux bouclés, a participé au Défi têtes rasées, le 26 mai dernier. Elle avait mis sa tête à prix avec comme objectif d’amasser 750$. Après quelques mois et beaucoup de sollicitation et de porte-à-porte, elle a finalement remis un chèque de 6748$ à Leucan pour venir en aide aux enfants atteints de cancer et à leur famille.
Mégane a travaillé très fort pour amasser tout cet argent. Elle s’est inscrite au Défi au mois de janvier dernier. «Au départ, elle s’était donnée comme objectif de ramasser 1000$, mais après elle a pensé qu’elle n’y arriverait pas, alors elle a baissé son objectif à 750$», explique la maman de la jeune fille, Céline Laliberté. Pourtant, après une semaine de sollicitation, Mégane avait déjà réussi à amasser 1000$.
Vous avez probablement croisé la fillette au cours des derniers mois, parce qu’elle a été présente à plusieurs endroits afin de solliciter des dons. Elle a fait du porte-à-porte, elle est allée voir ses voisins, sa famille, mais aussi presque tous les commerces de Napierville. Elle s’était aussi installée à la porte de l’aréna lors de l’événement entourant les 30 ans du club de patinage artistique de Napierville.
«Les gens de Napierville ont été très généreux et Mégane tient à les remercier. Presque tous les commerces que nous avons sollicités ont donné», souligne sa mère.
Mégane souhaite participer au Défi depuis deux ans déjà. «La sœur de mon amie l’avait fait et c’est là que j’ai eu l’idée», explique la jeune fille qui avait envie de poser ce geste pour venir en aide à son prochain.
La famille Leclerc est très conscientisée et politisée. «On écoute les nouvelles, on parle de politique à la maison», explique Sylvain Leclerc, papa de la jeune fille. Mais sa mère la trouvait un peu jeune il y a deux ans et craignait que sa fille ne fasse l’objet de moqueries à l’école, avec son coco rasé. Cette année, Mégane était déterminée à participer.
«Si des jeunes m’écœurent à l’école, je n’ai pas besoin d’eux dans ma vie!», lance-t-elle.
Quand la maladie nous touche de près
Mme Laliberté est infirmière et un de ses patients est un petit garçon, Mathias, qui est atteint d’un cancer dans les deux yeux. Dès l’âge de 5 mois, on a dû lui enlever un œil. Il aura donc besoin d’une prothèse. Le gouvernement ne rembourse ces frais qu’une seule fois, mais comme Mathias va grandir, il va avoir besoin de 4 à 5 prothèses d’ici l’âge de 5 ans.
«Lorsqu’elle s’est fait couper les cheveux, ils nous les ont remis dans un sac Ziploc. Nous avons entendu parler de certains endroits qui achètent les cheveux pour en faire des perruques destinées aux gens qui subissent des traitements de chimiothérapie, qui cause la perte de leurs cheveux. Si on est capable, on aimerait remettre l’argent de la vente des cheveux au petit Mathias pour l’aider à payer ses prothèses. La maman de Mathias pleurait lorsqu’on lui a annoncé ça. D’ailleurs, les gens qui voudraient faire des dons peuvent se rendre sur la page Facebook : Le combat de Mathias», indique Mme Laliberté.
Aucune hésitation le jour J
«C’est un petit village ici et tous les jeunes savaient que Mégane allait se faire raser la tête pour les enfants malades, explique sa mère. Elle n’a jamais eu d’hésitation. Lorsque le moment a été venu de se faire couper les cheveux, elle m’a regardé et elle tremblait. Je lui ai demandé si elle changeait d’idée et elle m’a répondu que non et que c’était parce qu’elle était énervée et contente. Moi et son grand-père, on a pleuré, mais elle avait le sourire jusqu’aux oreilles. C’est sûr qu’elle avait de beaux grands cheveux, mais ça repousse!»