Porno juvénile et délits sexuels: plusieurs accusations portées contre Daniel Carter

JUSTICE – Daniel Carter, 29 ans, a comparu au palais de justice de Saint-Jean-sur-Richelieu, mardi, pour faire face à 29 chefs d’accusation de production de pornographie juvénile, de leurre d’enfants et d’agression sexuelle sur des adolescentes. Il aurait commis certains de ces crimes aux États-Unis.

Il était déjà devant le tribunal pour répondre à des accusations de possession, d’importation et d’accès à de la pornographie juvénile, à la suite de son arrestation, le 23 février 2016, au poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle.

Le 18 décembre, la veille de la poursuite de son procès dans ce premier dossier, Carter était arrêté de nouveau par la Sûreté du Québec (SQ). Demeuré détenu, il sera ramené devant la cour le 2 février alors que le juge Éric Simard, de la Cour du Québec, statuera sur une requête de la défense lui demandant d’écarter la preuve à l’origine de toute l’enquête.

La défense estime que l’accusé avait fait l’objet, l’an dernier, aux douanes, d’une fouille abusive du contenu de son cellulaire qui renfermait des images de pornographie juvénile.

Nouvelles accusations

Les nouvelles infractions reprochées à Carter font référence à des crimes dont il se serait rendu coupable dans différentes villes québécoises et aux États-Unis, entre mai 2014 et avril 2017.

Les accusations concernent entre autres une adolescente sur laquelle il se serait livré à des attouchements sexuels, en 2015 et 2016, en Floride, et avec laquelle il aurait communiqué, par un moyen de télécommunication, à partir de Montréal, dans le but de se livrer à des délits de nature sexuelle.

Il en est de même pour une autre adolescente contactée aux États-Unis et qu’il aurait incité à se livrer à des attouchements sur lui, la veille ou le jour de son passage à la frontière en 2016.

Certaines des nouvelles accusations auraient été commises après sa première arrestation. Ainsi, il lui est reproché d’avoir enfreint les conditions de sa remise en liberté en continuant d’utiliser l’Internet et en communiquant avec des personnes de moins de 18 ans.

Cellulaire

Tout ce dossier a pris naissance au poste frontalier, le 23 février 2016. Selon le témoignage d’une douanière, Carter arrivait des États-Unis par autobus Greyhound. Il a été le dernier passager à se présenter à elle.

Il disait être allé seul en vacances en Floride. Il semblait nerveux et évitait le contact visuel avec la douanière qui a décidé de pousser plus à fond les questions. Carter n’aurait pas été en mesure de donner de détails sur son voyage et ce qu’il avait fait durant son séjour de quinze jours aux États-Unis.

Ses bagages ont été fouillés. La douanière a noté la présence de condoms et de lubrifiant. Elle y a vu la possibilité que l’accusé ait inséré de la drogue dans son corps. Elle a poursuivi ses démarches en lui demandant son cellulaire. Il était hésitant à le remettre.

En l’ouvrant, l’agente a lu une conversation qu’elle croyait d’abord entre amoureux pour s’apercevoir que c’était tout autre chose. En accédant aux photos contenues dans l’appareil, elle a vu celles de pornographie juvénile. La SQ a alors été contactée.

Victimes potentielles

Comme Daniel Carter s’est beaucoup déplacé au fil des ans, il a peut-être fait d’autres victimes dans différentes régions du Québec, souligne Audrey-Anne Bilodeau, agente d’information à la Sûreté du Québec.

Les policiers rappellent que tout événement suspect ou acte criminel peut être communiqué de façon confidentielle à la Centrale de l’information criminelle de la SQ en composant le 1 800 659-4264.

Le public est aussi invité à signaler toute situation d’exploitation sexuelle des jeunes sur Internet à l’adresse cyberaide.ca.