Production de cannabis
Gaétan Veilleux, 68 ans, et Thérèse St-Martin, 69 ans, ont tous deux été trouvés coupables de possession de cannabis au terme d’un procès tenu mercredi. Le 29 mars 2008, les policiers de la SQ avaient effectué une perquisition à leur domicile de la rue Principale, à Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix. Ils démantelaient une production de cannabis dans le sous-sol de la résidence et trouvaient des pots contaminés de terre dans le garage qui avait été divisé en trois pièces. Tout au long de leur procès, les deux accusés ont nié avoir eu connaissance de la production de marihuana dans le sous-sol de la maison qu’ils habitaient pourtant depuis sept ans. Ils ont soutenu n’avoir jamais ouvert la porte menant au sous-sol, ni celle allant au garage ou même celle d’une armoire de cuisine renfermant la boîte électrique trafiquée pour détourner l’électricité. Pourtant le sergent-détective Martin Bessette, de la SQ, indique qu’on pouvait voir un puissant éclairage d’un blanc intense provenant du sous-sol. Le couple louait la maison appartenant au fils de l’accusée, Marcel St-Martin. Ce dernier attend de subir son procès. Tant l’homme que la femme ont témoigné qu’ils ne se mêlaient pas des affaires de Marcel. Ils ne se doutaient de rien sinon ils n’auraient jamais invité des notables du village à leur table, a dit la femme. Un quatrième individu a été accusé dans cette affaire. Il s’agit de Gilles Benoit, 61 ans, qui pensionnait dans cette maison depuis 2001 et à qui on avait demandé de mettre le compte d’électricité à son nom. Il a expliqué qu’il avait été embauché par Marcel St-Martin pour arroser les plants. Avec ce dernier, il faisait sécher les cocottes. Parfois les plants poussaient, à d’autres périodes, la culture n’était pas bonne. Le juge Claude Provost a parlé de la défense des accusés comme d’une thèse cousue de fil blanc qui ne résiste pas à une analyse primaire. «Ça n’a pas de bon sens. Pas un chrétien sur Terre ne peut croire ça», a-t-il commenté. Après avoir été déclarée coupable, la femme a finalement admis qu’elle se doutait de quelque chose. Le juge devait prononcer les sentences hier après-midi. Sursis de peine Après que l’accusé ait expliqué au juge qu’il avait été trouvé en possession de cannabis parce qu’il en consommait pour soulager ses douleurs, le juge Pierre Belisle a prononcé vendredi un sursis de peine. Même si l’homme avait déjà des antécédents judiciaires pour des délits semblables, le magistrat a pris cette décision. L’accusé était dans son pick-up, dans un stationnement de la rue Richelieu. Un policier avait senti l’odeur de cannabis. Seulement 1,73 gr avait été saisi. La Couronne recommandait l’imposition d’une amende de 250$.