Résidence pour aînés Domaine Saint-Rémi: le propriétaire réclame 76 000 $ à deux entreprises

CONSTRUCTION – L’entreprise qui a fait construire la résidence pour aînés le Domaine Saint-Rémi et qui est la propriété de François Lemay, réclame 76 407,21 $ à la firme d’ingénierie Lafrance M+E et à l’entrepreneur en plomberie Marcel Racine & fils. Il allègue que le mauvais type de tuyaux installés lors de la construction de la résidence, en 2010, est responsable de trois dégâts d’eau survenus depuis 2013.

Les avocats de M. Lemay ont déposé une requête à la Cour du Québec le 3 novembre. En somme ils allèguent que les plans et devis de la plomberie indiquaient que les tuyaux et les raccords en PVC ne devaient être utilisés que dans un réseau d’alimentation en eau froide. Ils soutiennent que le PVC a aussi été installé pour les conduites d’eau chaude et que cela a causé les trois fuites d’eau qui «ont rendu la résidence Domaine Saint-Rémi impropre à l’usage auquel elle est destinée et nécessité d’importantes réparations.»

On reproche à la firme d’ingénierie de ne pas avoir spécifié cette information à l’entreprise Marcel Racine et fils qui exécuté les travaux d’installation.

On prétend aussi que l’entrepreneur en plomberie aurait de toute façon dû savoir qu’on ne peut utiliser le PVC pour un réseau d’alimentation en eau chaude et que ce faisait, il ne respectait pas les règles de l’art.

Parties

Raymond Lafrance, propriétaire de la firme Lafrance M+E, s’est refusé à tout commentaire. «On a remis ça entre les mains de nos assurances», s’est-il contenté de dire.

Quant à l’entrepreneur en plomberie, Michel Racine, il précise qu’il entend contester cette requête. Il prétend que le PVC a été préféré à l’acier inoxydable en raison de la dureté de l’eau à Saint-Rémi.

Selon lui, le problème de l’eau chaude ne se posait pas parce que l’eau devait être maintenue à une température de 120 degrés Fahrenheit, pour éviter que les résidents ne se brûlent. «La plomberie en plastique faisait très bien la job, dit-il. À Saint-Rémi, c’était la chose à faire à ce moment-là.»

M. Racine prétend qu’au moment d’agrandir la résidence, les propriétaires ont décidé de hausser la température de l’eau pour alimenter la nouvelle aile, plutôt que d’ajouter des chauffe-eau. «Comme propriétaire, quand tu veux sauver des sous, tu ne prends pas toujours les bonnes décisions», pense-t-il.

Le propriétaire de l’entreprise qui a fait construire la résidence, François Lemay, soutient que deux résidents ont dû être déplacés lors que les dégâts d’eau sont survenus. Il rappelle qu’il respecte la loi quant à la température de l’eau.

Selon lui, le produit qui a été installé par le plombier n’est pas approuvé par le manufacturier pour l’eau chaude.