Saint-Édouard: l’entreprise Oliméga prend de l’expansion

AGRICULTURE – Depuis la toute première bouteille d’huile de caméline et voilà!, produite en mai 2015, les ventes d’Oliméga ne cessent d’augmenter. L’entreprise vient tout juste d’investir 800 000 $ pour agrandir ses installations sur le rang des Sloan, à Saint-Édouard.

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Cet investissement permet la construction d’un bâtiment d’une superficie de quelque 6000 pieds carrés, qui abritera un entrepôt, un laboratoire où l’on travaille les graines et l’huile de caméline, des bureaux et un centre d’interprétation de la caméline qui sera ouvert au public.

Lorsque les travaux de construction seront terminés, cette nouvelle installation permettra à Oliméga de doubler sa production et ses ventes en 2018.  

«On a beaucoup évolué depuis deux ans et quelques mois», explique la présidente-directrice générale d’Oliméga, Chantal Van Winden. L’huile et voilà! a déjà remporté quatre distinctions pour l’innovation, dont une au prestigieux Salon international de l’alimentation, en 2016.

Son huile de caméline a déjà conquis de nombreux consommateurs, mais aussi des restaurateurs. Plusieurs chefs de renom ont adopté ce produit, dont celui du restaurant de l’hôtel Reine Elizabeth et à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec, à Montréal, Chez Boulay, à Québec, ou encore à l’Estérel, dans les Laurentides.

Mme Van Winden revient tout juste de Toronto, où elle est allée faire goûter son produit. «On fait notre entrée au Restaurant 360, situé au sommet de la tour du CN, au mois de novembre, annonce-t-elle avec fierté. Le chef est tombé en amour avec notre huile.» Oliméga offre même son produit en format de 20 litres, conçu expressément pour les restaurateurs.  

Histoire

L’idée de planter de la caméline a germé il y a une dizaine d’années, alors que la ferme cherchait à améliorer sa rotation de culture.

«On a importé les graines de la Russie en 2007, explique Mme Van Winden. On a travaillé différentes variétés pendant huit ans pour arriver à un goût unique à nous, comme on le fait avec le vin ou le café.»

Aujourd’hui, l’entreprise emploie six personnes. Oliméga travaille avec différents partenaires à travers le Québec, dont certains cultivent la caméline, tandis que d’autres font le pressage et l’embouteillage, à forfait.

Futur

Oliméga se présente comme le leader de la caméline et veut le demeurer. «Nous sommes l’alternative locale aux huiles qu’on importe», affirme Mme Van Winden.

L’entreprise désire maintenant agrandir ses parts de marchés au Canada et à l’étranger. «Il y a de la demande dans l’Ouest canadien, dit Mme Van Winden. Il y a aussi un marché aux États-Unis et au Japon.»

Oliméga diversifie ses produits et lance un miel de caméline. «C’est un produit unique et délicieux, affirme Mme Van Winden. C’est une première expérience cette année. Nous avons produit 4000 pots.»

Cette production de miel a été réalisée grâce au travail d’abeilles réparties dans 60 ruches. «Elles pollinisent nos fleurs et nous permettent d’obtenir un meilleur rendement au champ, dit Mme Van Winden. Ce miel est commercialisé sous le nom de Signé Caméline et on peut notamment se le procurer à la boutique Mon papillon bleu, à Saint-Rémi.

Oliméga en chiffres
500 L’huile de caméline de marque et voilà!, de l’entreprise Oliméga, se trouve dans environ 500 points de vente au Québec, dont les épiceries Metro et IGA.
50 L’huile de caméline et voilà! est utilisée par les chefs cuisiniers d’une cinquantaine de restaurants prestigieux.
250 Oliméga a 250 hectares de terres de caméline en production, répartis à différents endroits au Québec, dont à Saint-Édouard.