Saint-Jacques-le-Mineur encadre les activités de la carrière Demix

ACTUALITÉ – Saint-Jacques-le-Mineur a modifié son règlement sur les nuisances et en a adopté un autre pour restreindre le transport par camion sur ses routes.

La Municipalité agit de la sorte à la suite de nombreuses plaintes de citoyens qui résident près de la carrière Demix Agrégats, qui a récemment étendu ses heures d’activités. Les activités nocturnes de l’entreprise débutées à la mi-mai se sont poursuivies jusqu’au 4 juillet.

Saint-Jacques-le-Mineur a adopté un nouveau règlement, le 11 juillet, pour restreindre le transport de nuit sur les routes qu’elle gère, dont la route Édouard-VII. Le camionnage y sera désormais interdit entre 21 h et 6 h.

«La salle était pleine à craquer», explique la mairesse, Lise Sauriol.

Ce règlement a été soumis au ministère des Transports du Québec (MTQ) pour approbation, ce qui ne devrait être qu’une formalité.

«On trouve un modèle de ce règlement sur le site Internet du MTQ, dit Mme Sauriol. Ça ne touche pas la machinerie agricole.»

Bruit

Les élus ont aussi voté en faveur d’une modification du règlement sur les nuisances et le bruit lors d’une séance spéciale du conseil tenue le 17 juillet. Ce règlement vise à restreindre les heures d’ouverture des industries et des commerces.

«L’exploitation des carrières et sablières sera permise entre 6 h et 18 h, du lundi au vendredi, et de 8 h à 12 h, le samedi», explique Mme Sauriol.

La mairesse affirme avoir obtenu un avis juridique verbal favorable à une telle réglementation. «Il y a de la jurisprudence, dit-elle. Ç’a déjà été gagné en cour en 1989.»

Réaction

Johanne Plamondon réside à 500 m de la carrière. Depuis mai, ses nuits se sont transformées en enfer.

«Ça fait 14 ans que je reste ici, dit-elle. Le jour, on vit avec ça, mais la nuit c’est impossible de dormir. Durant la journée, il passe entre 300 et 400 camions et c’est très conservateur. La nuit, on ne doit pas être loin de ça.»

Elle compare le bruit entendu à celui d’un moteur d’avion. «Ce sont de gros 18 roues, explique-t-elle. Il y en a qui klaxonnent.»

Mme Plamondon déplore l’attitude de l’entreprise dans ce dossier.

«Dans la première lettre qu’on a reçue, le 23 mai, ça disait que ça devait être exceptionnel, mais c’était déjà commencé depuis le 17 ou le 18 mai. Il y a un manque de transparence de la part de Demix. Il n’y a rien de plus permanent que quelque chose de temporaire.»

Redevances

La municipalité reçoit d’importantes redevances de l’entreprise qui possède la carrière, soit 0,57 $ la tonne qui en sort. Cet argent lui est versé pour compenser les dommages causés aux routes par le transport par camion.

En 2016, Saint-Jacques-le-Mineur a reçu environ 350 000$ en compensation, sur un budget total de 3 M$.