Une bonne année pour les vignerons malgré la météo

Les températures clémentes du mois de septembre ont été « miraculeuses » pour les producteurs viticoles de la région, leur permettant de commencer les vendanges aux dates habituelles. Dame nature leur a toutefois compliqué la vie plus tôt cette année avec les pluies abondantes de l’été et le gel du printemps. Les vignerons ont travaillé fort pour réussir à sauver leurs récoltes. Une année réussie pour la plupart d’entre eux qui affirment avoir surmonté plusieurs défis.

La saison a été éprouvante pour l’un des plus gros producteurs de la région, le Domaine Saint-Jacques avec ses 23 hectares. Établi à Saint-Jacques-le-Mineur, son propriétaire Yvan Quirion affirme avoir fait face à l’une des saisons les plus exigeantes et pleines de défis pour son équipe. 

« C’est une saison de défis. L’équipe a dû faire des efforts constants pour sauver notre récolte. La nuit du 18 au 19 mai, lors des froids printaniers, on a dû faire un feu, car les températures sont descendues trop bas. C’était une saison extrêmement exigeante. C’est aussi grâce à nos huit travailleurs guatémaltèques que les plantes sont restées en santé. Lors du mois de juin, les plantes ont commencé à développer du mildiou, une maladie fongique. Les travailleurs de leur plein gré ont enlevé les tiges touchées et ont contrôlé la maladie. Le succès de cette fin de saison, c’est grâce à eux », affirme M. Quirion.

Les vendanges privées qui vont bon train chez le producteur seront finies à la date prévue, vers le 10 octobre, grâce aux températures clémentes des derniers jours. Le vignoble compte produire près de 150 000 bouteilles cette année. « Les nuits fraîches du mois de septembre et les journées ensoleillées ont permis aux raisins de se gorger, en un temps record, d’arômes incroyables et d’une sucrosité parfaite. C’est du miracle ce qu’on a vu cette année. La seule perte qu’on a eue, c’est du côté du Pinot noir dont on a perdu 40 % de la récolte parce qu’elle a été envahie par des guêpes. On croit que les baies étaient tendres et ça les a attirées », ajoute-t-il.

Des vendanges publiques

De son côté, Samuel Comtois, le copropriétaire du Vignoble 1292 à Saint-Blaise-sur-Richelieu, affirme n’avoir eu aucune perte. Il est d’avis que malgré les aléas de la météo, la quantité et la qualité de ses raisins sont au rendez-vous cette année. D’ailleurs, le Vignoble 1292 a organisé des vendanges publiques. Chaque samedi, de la mi-septembre à la mi-octobre, les personnes avaient la possibilité de venir cueillir les raisins en échange d’un repas et d’une dégustation de vin.

« Même si on n’a eu aucune perte cette année. On a eu plus de travail aux champs. On a fait les traitements nécessaires pour sauver nos plantes. La plupart des traitements qu’on fait sont biologiques. On utilise également l’effeuillage et le peignage des plantes pour qu’elles aient une meilleure croissance », note M. Comtois.